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Invité de La grande interview Europe 1-CNews lundi, Olivier Marleix, député d'Eure-et-Loir et président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale, est revenu sur l'examen par le Sénat ce lundi du projet de loi immigration, porté par la majorité. Le député juge que le texte est encore insuffisant en matière de régulation de l'immigration.

Alors que le gouvernement a besoin des votes de la droite pour le vote de son projet de loi immigration, examiné ce lundi par le Sénat, le député d'Eure-et-Loir, Olivier Marleix, s'est vivement opposé à ce texte au micro de Sonia Mabrouk. Il estime que le texte - qui facilite notamment les expulsions d'étrangers et la régularisation des travailleurs sans-papiers dans les métiers dits en tensions - va contre "l'intérêt national".

Nécessaire de "modifier la Constitution"

Le président des LR à l'Assemblée nationale juge notamment qu'il est nécessaire "d'aller plus loin et de modifier la Constitution" pour une souveraineté entière du Parlement et de la Constitution sur les lois françaises. "En France, on peut voter une loi. Elle va être déclarée conforme à la Constitution et dès le lendemain, vous pourrez avoir un juge qui dira 'moi, je n'applique pas la loi qui vient d'être votée parce que je considère qu'elle est contraire à telle jurisprudence de la Convention européenne des droits de l'Homme'", explique-t-il.

"Et c'est ça qui est absolument scandaleux. C'est à cela que nous voulons mettre un terme en modifiant la Constitution pour donner le dernier mot au Parlement français", poursuit le député.

"L'illusionniste Darmanin"

Il estime que les Français, favorables au projet de loi d'après une étude OpinionWay pour Le Parisien, "sont un peu illusionnés par l'illusionniste Darmanin qui leur fait croire que c'est un texte de fermeté".

D'après le député, le texte porté par le gouvernement est encore trop insuffisant pour une vraie régulation de l'immigration : "En réalité, ce texte changera un peu les virgules, améliorera peut-être à la marge tel ou tel dispositif s'il n'y a pas trop de mesures négatives au bout du compte. Il ne tiendra absolument pas sa promesse".

"Je refuse de porter la responsabilité d'une fausse promesse qui sera faite aux Français, de leur faire croire que ce texte va changer les choses et que nos compatriotes se rendent compte qu'on a voté la 23ᵉ loi qui ne changera rien. Ça serait trop grave pour notre démocratie", juge-t-il.