Sur le fond et la forme : invité du Grand Rendez-vous Europe 1/CNews/Les Échos, dimanche, Christian Estrosi n'a pas de mots assez durs sur les manifestations actuelles contre la loi "sécurité globale", qui ont rythmé les derniers week-ends à Paris et dans de nombreuses villes de France. Sur le fond, d'abord : alors que l'article 24 du texte, très controversé, va être réécrit, "c'est une inconscience de manifester dans ces conditions-là contre un texte qui renforce la liberté des Français à pouvoir disposer de la sécurité".
"Manifestation contre les libertés"
Pour le maire Les Républicains de Nice, cela relève même de l"'imposture" d'appeler à ces manifestations contre cette proposition de loi, dénoncée par ses opposants comme étant liberticides. "C'est une manifestation contre les libertés", dénonce l'édile.
Mais Christian Estrosi pointe aussi la forme de ces manifestations, qui surviennent dans un contexte de crise sanitaire aiguë. "On peut se demander, en plein confinement, comment ce type de manifestations peuvent se dérouler", avance l'élu LR.
Droit constitutionnel "bafoué" ?
S'il rappelle que "le droit de manifester est un droit constitutionnel", Christian Estrosi apporte un bémol à ce droit : "Lorsque ce droit constitutionnel est bafoué par des gens qui ne respectent pas non plus les principes sanitaires de règles de confinement tels que ceux qui nous sont imposés à juste titre dans notre pays, je dis qu'il y a à réfléchir à l'autorisation de manifester dans ces conditions-là".