Lundi à l'Assemblée nationale débutait l'examen du projet de loi sur le pouvoir d'achat. La prime Macron était au cœur du débat, mais la séance fut davantage marquée par les invectives entre les députés de la France insoumise et du Rassemblement national. Au cœur des tensions dans l’hémicycle, les promesses de compromis du gouvernement… Qui n’avait accepté mardi soir que très peu d’amendements de l’opposition.
Pour le député LFI Adrien Quatennens, en l’état, l’union de la gauche ne peut voter ce texte. "Il faut arrêter de raconter des histoires. Monsieur Macron ne donne rien, il contourne l'essentiel et en l'état, c'est un projet de loi que les députés de la NUPES ne peuvent pas voter. Donc le gouvernement, s'il veut faire un compromis comme il l'a affiché, doit y intégrer des propositions que nous faisons, l'augmentation du Smic par exemple."
"Urgence à protéger le pouvoir d'achat des Français"
Pour Benjamin Haddad, député Renaissance, c’est la France Insoumise qui fait de l’obstruction parlementaire. Et il n’a jamais été question de faire des compromis avec le principal groupe de la NUPES. "On a dit qu'on était prêts à faire des compromis, à négocier, à travailler avec les oppositions de l'arc républicain. Ça n'inclut pas ni l'extrême gauche des insoumis, ni l'extrême droite. Notre priorité, c'est avant tout d'adopter ce texte rapidement, en urgence, parce qu'il y a urgence pour protéger le pouvoir d'achat des Français", a-t-il affirmé.
Quant à la majorité, elle reste sereine sur le vote de ce premier projet de loi pouvoir d’achat. Mais un second arrive dans la foulée : un projet de loi de finances rectificatives dès la fin de semaine, qui s’annonce plus complexe avec les oppositions.