La bataille autour de la loi Travail continue entre le gouvernement et les syndicats, qui campent, encore et toujours, chacun sur leurs positions.
"Amender" et non pas "réécrire". Si Manuel Valls a confirmé samedi qu'il irait "jusqu'au bout pour faire adopter la loi travail et son article 2", la situation pourrait peut-être évoluer cette semaine au gré de nouvelles négociations. Christophe Sirugue, rapporteur du projet de loi El Khomri à l'Assemblée nationale propose, lui, une troisième voie, lundi sur Europe 1 : au lieu d'amender l'article de la discorde, comme le réclame les syndicats, il suggère de "l'amender".
"Un risque de dumping social". "On cherche un chemin pour voir comment on peut conserver le principe de l'article 2 sur les accords d'entreprise mais néanmoins le modifier pour qu'au niveau de la banche, on puisse éviter un risque de dumping social", a-t-il expliqué pour justifier sa position. Les syndicats ont en effet alerté sur les effets néfastes qui, selon eux, sont contenus dans la possibilité de conclure des accords d'entreprises : ils craignent, notamment, que cela permette à certaines sociétés de tirer les conditions de travail et l'indemnisation des heures supplémentaires vers le bas.
"Un manque de dialogue de la CGT". "S'il y a une volonté de dialogue, on doit avancer", a poursuivi Christophe Sirugue. "Je regrette le manque de dialogue de la CGT avec le rapporteur que je suis, cela ne me semble pas tout à fait acceptable. Philippe Martinez est le seul responsable syndical avec qui je n'ai pas de contacts", a déploré le député.
"J'espère qu'il pourra y avoir un accord cette semaine", a-t-il conclu.