Louis Aliot est catégorique sur la tenue du second tour des municipales le 28 juin prochain, annoncé vendredi par le gouvernement. "Je ne vois pas ce qu’on risquerait le 28 juin dans des bureaux de vote, à passer 20 minutes à voter, plutôt que passer une heure dans des files d’attente dans des supermarchés ou même sur les plages", a assuré le député RN et candidat à la mairie de Perpignan, vendredi soir sur Europe 1.
"Il n’y a pas de raison que les Français ne se déplacent pas. J’ai la chance d’être dans un département en vert (sur la carte du déconfinement), les gens commencent à sortir. Je ne vois pas pourquoi ils n’iraient pas voter alors que c’est un instant important qui va entraîner la gestion des six années à venir, ou alors il n’y a pas de démocratie", a poursuivi Louis Aliot, arrivé en tête du premier tour à Perpignan avec 35% des voix.
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"On fera en sorte qu'il y ait le moins d'abstention possible"
Mais comment garantir une campagne électorale, sans possibilité d'organiser des meetings massifs en cette période de pandémie ? "Il faut que la démocratie vive. Il y aura de l’abstention, on fera en sorte qu’il y en ait le moins possible. Il y a les réseaux sociaux, les tracts dans les boîtes aux lettres, puis le téléphone tout simplement", a estimé Louis Aliot.
"La campagne électorale du deuxième tour n’aurait duré que quatre jours, donc il faut arrêter de parler de campagne. On a pu juger du bilan des maires et proposer des solutions pour le mandat d’après", a certifié le candidat RN à Perpignan, en bonne position pour ravir la mairie au Républicain Jean-Marc Pujol.
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"Il n'y a pas de certitudes"
Louis Aliot a vivement défendu la tenue du second tour en juin, déclarant qu'il n'y aurait pas eu "de certitudes" en septembre ou en janvier 2021, l'autre date un temps évoquée. "Rien ne garantit qu’en septembre ou en mars de l’an prochain on ne soit pas dans les mêmes dispositions. Il n’y a pas de certitudes. Le travail des politiques et du monde médiatique (sic) sont d’inciter les électeurs à se déplacer aux urnes", a cinglé le député RN.
"On ne pouvait pas laisser le premier tour se réaliser avec un hypothétique second tour après l’été, et une hypothétique ré-élection qui aurait été parfaitement injuste et même inconstitutionnelle."