Virginie Calmels, numéro 2 des Républicains, critique durement Laurent Wauquiez, président du parti, lui reprochant de ne défendre que sa "propre ligne" et de ne pas être assez rassembleur, samedi dans une interview au Parisien. "Moi, j'ai cru avec sincérité à sa volonté de rassemblement et j'ai soutenu ses propositions, car je suis pour un régalien fort", explique la première adjointe d'Alain Juppé à Bordeaux, alliée à Laurent Wauquiez lors de l'élection à la présidence de LR fin 2017.
"Uniquement là pour défendre sa propre ligne". "Mais je ne suis pas non plus un clone, je ne suis pas dénaturable", prévient Virginie Calmels, qui avait déjà critiqué il y a quelques jours la diffusion sans concertation d'un tract LR, intitulé "Pour que la France reste la France". Et depuis l'élection de Laurent Wauquiez à la tête de LR, "il démontre au fur et à mesure des jours qui passent qu'il semble uniquement là pour défendre sa propre ligne", regrette-t-elle. "Il estime qu'il doit son élection qu'à sa seule présence, je ne partage pas cette vision", condamne-t-elle.
Elle exclut pour l'heure de quitter la direction du parti. "Il veut imposer sa seule ligne, mais je ne crois pas que ce soit le bon message", martèle cette libérale convaincue, qui "ne veut pas d'une droite qui se rétrécit" et qui se déporte vers les extrêmes. Elle redit ne pas souhaiter être tête de liste LR aux élections européennes de 2019 et juge, comme Nicolas Sarkozy, que c'est à Laurent Wauquiez de conduire la liste. Va-t-elle quitter la direction du parti ? "Il faut que tout le monde fasse des efforts (...) Je crois encore que Laurent peut parvenir à créer le rassemblement en revenant à une façon de faire qu'il a su développer pendant la campagne", répond Virginie Calmels. "On va voir comment les choses vont se passer dans les semaines à venir", conclut-elle.