LR envisage un congrès le 17 mai pour désigner son président

Tout porte à croire que la guerre des chefs va faire son retour à droite. Bruno Retailleau s'est officiellement aligné pour la présidence de LR, et Laurent Wauquiez pourrait bien faire de même. De son côté, le parti envisage de désigner son nouveau leader au cours d'un congrès, le 17 mai.
Les Républicains envisagent d'organiser un congrès le 17 mai pour désigner leur futur président, poste brigué par le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau et probablement aussi par Laurent Wauquiez, ont indiqué jeudi des sources concordantes au terme d'une réunion du conseil startégique du parti.
Un délai de 90 jours
"Si on tient le délai de 90 jours fixé dans les statuts, le congrès aurait lieu le 17 mai", a expliqué un participant à la réunion, précisant que la "haute autorité" du parti doit se réunir dans la journée pour fixer la date et communiquer la décision dimanche à la veille d'un bureau politique crucial.
Une autre source a confirmé à l'AFP que le 17 mai était la date désormais envisagée et non plus la mi-avril, comme le bureau politique de la semaine dernière l'avait évoqué. "Il faut que les statuts s'appliquent. Je veux que l'on respecte la règle", a déclaré Bruno Retailleau à l'issue de la réunion à laquelle il a participé au lendemain de l'annonce de sa candidature à la tête des Républicains.
Le retour de la guerre des chefs ?
"Pour le processus électoral, il y a une haute autorité qui est indépendante et qui doit fixer à la fois le calendrier et le guide électoral", a ajouté le ministre. Son probable rival, le patron des députés LR Laurent Wauquiez, s'est également rendu à cette réunion du conseil stratégique qui devait baliser le terrain pour que le bureau politique de lundi fixe la date du congrès et les modalités de l'élection du président qui prendra la tête du parti, vacante depuis l'alliance électorale en juin d'Éric Ciotti avec le RN.
Le patron des députés LR se rend dans la soirée à Valence, sur ses terres d'Auvergne-Rhône-Alpes, pour y tenir une réunion publique où il pourrait annoncer qu'il se lance également dans la course à la présidence du parti. Son entourage a reproché la veille à Bruno Retailleau d'avoir pris la "lourde responsabilité d'ouvrir une guerre des chefs" à droite en annonçant sa candidature.