Le comité stratégique des Républicains a démis le député LR Guillaume Peltier de sa fonction de vice-président du parti, a appris l'AFP mardi auprès du parti, après des propos favorables vis-à-vis de l'extrême droite et Eric Zemmour fustigés par des responsables des Républicains. Le maire LR de Saint-Etienne Gaël Perdriau, qui lui avait tenu des propos critiques vis-à-vis d'Eric Ciotti, a également perdu son poste de vice-président.
Aucune raison précisée
Lors du comité stratégique qui se réunissait mardi matin, le président de LR Christian Jacob a notamment annoncé que "Guillaume Peltier et Gaël Perdriau ne sont plus vice-présidents", a indiqué cette source dans un message à l'AFP. Christian Jacob a également annoncé qu'"il met fin au contrat avec le mouvement conservateur (ex-Sens commun, NDLR) et que ses membres sont exclus des instances".
Aucune raison n'a été précisée pour expliquer le retrait des postes de vice-présidents à Guillaume Peltier et Gaël Perdriau. Mais ces décisions sont prises alors que la fraîchement désignée candidate LR à la présidentielle Valérie Pécresse prône "l'unité" au sein du parti en vue de la présidentielle. Or, Gaël Perdriau avait déclaré avant le deuxième tour du vote au congrès de LR, pour désigner le candidat de la droite, que si le député LR Eric Ciotti était élu, il "quitterai(t) LR".
Peltier n'est pas à son coup d'essai
Guillaume Peltier a, lui, de nouveau fait des vagues en se demandant dans un tweet dimanche, jour du meeting du candidat d'extrême droite Eric Zemmour, "comment rester insensible au discours pour la France" de ce dernier. "Ta parole n'engage en rien notre famille politique Les Républicains. Le discours d'Eric Zemmour est à mille lieux de nos valeurs. Les militants LR ont choisi sans appel : Valérie Pécresse est notre candidate et nous la ferons gagner", l'a recadré une autre vice-présidente de LR, Agnès Evren, dans un tweet lundi.
Ce n'est pas la première fois que Guillaume Peltier provoque l'ire des responsables de LR. Fin mai, il avait assuré "porter les mêmes convictions" que le maire de Béziers Robert Ménard, proche du RN. Ce qui lui avait valu d'être démis de son poste de numéro deux de LR. Puis, fin novembre, alors qu'il affichait son soutien pour Eric Ciotti au congrès de LR, il avait déclaré qu'il "ne souhaite plus d'étanchéité avec les électeurs d'Éric Zemmour et de Marine Le Pen".