Une partie du gouvernement se retrouve à Strasbourg, jeudi. Le Premier ministre Édouard Philippe, accompagné de huit ministres et secrétaires d'État, y dirige un comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation. Il devrait à cette occasion faire le bilan du "plan national de prévention de la radicalisation" lancé il y a un an.
Mobilisation toute particulière dans l'éducation. En un an, les services de l'État ont fait fermer quatre écoles privées hors-contrat, sept lieux de culte et pas moins de 89 débits de boissons devenus lieux de rendez-vous de personnes radicalisées. Matignon revendique une mobilisation toute particulière dans l'éducation puisque l'État a aussi empêché 15 nouvelles ouvertures d'écoles privées, pour dérives radicales.
L'entourage du Premier ministre reconnait toutefois qu'une grande partie du travail de prévention doit encore se faire en prison. Les effectifs du renseignement pénitentiaire sont en train d'être augmentés de près de 30%. L'objectif est d'avoir des agents l'an prochain dans chaque prison de France.
>> De 7h à 9h, c’est deux heures d’info avec Nikos Aliagas sur Europe 1. Retrouvez le replay ici
"Comprendre pour mieux anticiper." Pour mieux comprendre l'évolution, les trajectoires de chacun, la bascule dans le passage à l'acte, des chercheurs seront aussi mis à contribution. Ils auront accès à 11.000 fiches de personnes suivies pour radicalisation à caractère terroriste. C'est "comprendre pour mieux anticiper", avance-t-on à Matignon, où Edouard Philippe souhaite aussi intégrer cette prévention de la radicalisation dans le futur Service National Universel.