Les tractations risquent de se poursuivre jusqu'au dernier moment à Paris, où Anne Hidalgo est arrivée en tête au premier tour des élections municipales : si les échanges entre la maire sortante (PS) et Cédric Villani semblent à l'arrêt, les négociations sont toujours en cours avec l'écologiste David Belliard. La candidate LREM Agnès Buzyn, tend, elle, toujours la main au mathématicien, alors que les listes définitives doivent être déposées mardi. Qu'en est-il ailleurs en France ? Europe 1 fait le point, à 24 heures de l'échéance.
LREM a fait une croix sur Lyon
À Lyon, Gérard Collomb, l’ancien homme fort de la métropole se veut faiseur de roi : il a conclu un accord avec Les Républicains pour la métropole et s’est retiré au profit de François Noël Buffet. Sauf que cette alliance n’a plus le soutien de la République en Marche, qui connait en plus une dissidence : le parti majoritaire ne soutient plus personne et fait donc une croix sur la capitale des Gaules.
Cela s'annonce aussi compliqué pour LREM à Bordeaux, malgré un accord en vue avec Nicolas Florian, successeur d’Alain Juppé, ce qui pourrait barrer la route aux écologistes. Plus au Sud, à Marseille, la gauche est arrivée en tête au premier tour, la droite reste toujours divisée entre la candidate LR Martine Vassal et le dissident Bruno Gilles même si les deux sont en pourparlers, au moins dans certains secteurs.
Une triangulaire en vue à Lille ?
À Nantes, la socialiste Johanna Rolland a elle trouvé un accord avec les Verts, à l’inverse de Lille où Martine Aubry et ses anciens alliés écolos sont à couteaux tirés, ce qui devrait aboutir à une triangulaire entre socialistes, écologistes et La République en Marche. Enfin, à Perpignan où le RN Louis Aliot est arrivé largement en tête au premier tour, ce sera finalement un duel au second tour. Mais le maire sortant de droite, Jean-Marc Pujol, a refusé toute alliance tant avec les marcheurs qu’avec les Verts, qui se sont tout de même désistés. Un front républicain donc, mais sans grand enthousiasme.