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Après des dizaines de désistements, la ligne de départ du deuxième tour des élections législatives sera connue mardi à 18 heures, et devrait bon an mal an confirmer la constitution d'un "front républicain" contre le Rassemblement national. Invité de La Grande interview Europe 1-CNews mardi, le président des Républicains Éric Ciotti a dénoncé un barrage "ridicule".

Les désistements des candidats de gauche et macronistes se sont multipliés lundi, au lendemain du score inédit du Rassemblement national (RN) au premier tour, pour empêcher le parti à la flamme d'obtenir la majorité absolue que Jordan Bardella a de nouveau réclamée en dénonçant des "alliances du déshonneur". Quelque 185 candidats engagés dans des triangulaires se sont déjà désistés afin de contrer le RN. Pour Éric Ciotti, président des Républicains, invité de La Grande interview Europe 1-CNews mardi, ce barrage "est ridicule".

"[Ce barrage] va provoquer une prise de conscience dans le pays. Il est tellement ridicule et grotesque. C'est l'alliance de la carpe et du hérisson, de Mme Rousseau, de M. Bertrand, de M. Roussel, des Insoumis... On parle de quoi ? On parle des Insoumis qui refusent de qualifier le Hamas de terroriste [...] M. Macron soutient les Insoumis, cette alliance est ridicule. Ils vont faire quoi demain ? Comment ils vont gouverner le pays ensemble ?", a-t-il lancé au micro de Laurence Ferrari.

Emmanuel Macron, "l'homme du chaos"

Pour le président des Républicains, Emmanuel Macron s'est imposé comme "l'homme du chaos". "Il a installé le chaos dans le pays depuis sept ans, le chaos dans les comptes, dans la rue, le chaos migratoire et maintenant, il veut introduire le chaos institutionnel et politique", a-t-il jugé. "Ce que veut M. Macron, c'est qu'il n'y ait pas de majorité absolue, que la coalition des droites ne puisse pas gouverner et que tout soit bloqué."

Au micro d'Europe 1, Éric Ciotti a appelé tous les Français "qui refusent de voir la France sombrer dans le chaos" à voter pour le Rassemblement national et ses alliés. "Aujourd'hui, il faut choisir. Il n'y a pas deux choix possibles, il y en a qu'un. Il y a le choix entre l'extrême gauche violente qui provoquerait un chaos dans le pays et l'alliance des droites, qui conduirait une politique de redressement national, à plus de sécurité, moins d'immigration, plus de pouvoir d'achat", a-t-il affirmé.

Au premier tour des élections législatives, le Rassemblement national, allié à Éric Ciotti, s'est qualifié dans 443 des 577 circonscriptions et est en tête dans 296 d'entre elles.

"Un coup d'État administratif"

D'après les informations du Journal du Dimanche, Emmanuel Macron s'apprêterait à verrouiller plusieurs postes clés de l'État et de nombreuses nominations seraient attendues mercredi lors du conseil des ministres pour placer des proches à des postes stratégiques. Objectif : entraver les possibilités d'action de Jordan Bardella en cas de victoire du RN. "Un coup d'État administratif", a estimé le président des Républicains. "On voit bien qu'on est dans une panique générale [...] c'est un signe de défaite, peut-être de lucidité et ce qu'on nous annonce demain, c'est un énorme coup de balai [...] on rentrerait dans un régime différent et ce ne serait pas acceptable".