Laurent Fabius a proclamé Emmanuel Macron président de la République pour son second quinquennat, lors de la cérémonie d'investiture du chef de l'Etat. Dans son premier discours en tant que président investi pour un second mandat, le chef de l'Etat a insisté sur l’indépendance de la nation.
"L'action est jumelle du rassemblement"
Dans une anaphore où il répété plusieurs fois le mot "agir", le président a dit : "Oui, agir sans relâche avec un cap, celui d’être une nation plus indépendante, de vivre mieux et de construire nos réponses françaises et européennes aux défis de notre siècle. Cette action, nous le savons tous, s’inscrit dans un moment de notre nation où les peurs sont là, nombreuses, autant que les fractures. Agir ne signifiera donc pas administrer le pays, enchaîné des réformes comme on donnerait des solutions faites à notre peuple. L’action, en ces temps, est jumelle du rassemblement, du respect et de la considération de l’association de tous."
"Un contrat productif, social et écologique"
Emmanuel Macron a de nouveau répété son intention de donner une nouvelle teneur à son mandat. "C’est pourquoi il nous faut tous ensemble inventer une méthode nouvelle, loin des rythmes et chorégraphies usées par laquelle nous seuls pouvons bâtir un nouveau contrat productif, social et écologique. Car rassembler et pacifier ne saurait signifier accepter de ne plus rien faire ou oublier nos responsabilités", a-t-il dit avant de souligner qu’il souhaitait partager "les objectifs, les ambitions, les responsabilités au niveau national, en faisant travailler ensemble le gouvernement, l’administration, le Parlement, les partenaires sociaux, les nations et en associant partout à travers le pays l’ensemble des forces vives politiques, économiques, sociales et culturelles pour décider et faire, en planifiant, en réformant, en associant, je suis sûr, notre pays peut en même temps décider de grandes ambitions nationales et libérer la créativité et les initiatives partout dans le pays".
Pour lui, ce sera là "le fondement de la renaissance démocratique" dont la France a "besoin".