Le président de la République poursuit son Tour de France des régions. Emmanuel Macron était en Picardie ce jeudi pour son troisième déplacement, qui portait sur le thème de l'éducation et de la culture. Le matin, le président a échangé avec des élèves, avant de se rendre dans l'après-midi, avec l'acteur Fabrice Luchini, dans la maison natale de Jean de La Fontaine pour commémorer le fabuliste. Mais cette visite à moins de quatre jours des régionales suscite les critiques de ses adversaires qui soupçonnent le chef de l'État d'être en campagne. Emmanuel Macron a donc assumé sa présence dans les Hauts-de-France, fief de Xavier Bertrand, et répondu à ses détracteurs.
"Pèlerinage intime"
S'ils sont nombreux à fustiger les déplacements présidentiels à quelques jours des régionales, c'est Xavier Bertrand qui attaque le plus frontalement Emmanuel Macron. En campagne pour sa réélection, le patron de la région Hauts de France a dénoncé jeudi matin, "la confusion créée par ces déplacements". Par micro interposé, Emmanuel Macron n'a pas tardé à répondre que son mandat durait cinq ans. "Je l'ai dit dès le début, si les régionales comme les départementales sont maintenues, ça ne doit pas empêcher le gouvernement et le président de continuer à travailler parce que la situation du pays requiert d'être pleinement mobilisé. On ne peut pas être dans l'abstention du travail."
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Le président s'est par ailleurs défendu d'ingérence dans les élections. "Elles sont partout en France et comme ça ne vous échappe pas, je ne touche rien des sujets qui sont régionaux. Donc je n'interfère pas dans cette campagne, je continue simplement le travail pour la nation et nos compatriotes." Evoquant un "pèlerinage intime", Emmanuel Macron a également longuement rencontré des anciens élèves de sa grand-mère maternelle, Germaine Noguès, qu'il surnommait "Manette", et qui a été directrice d'école pendant 23 ans, à partir de 1946.
Célébration de La Fontaine
Le programme de son déplacement incluait aussi la célébration à Château-Thierry des 400 ans de La Fontaine, accompagné de Fabrice Luchini. L'ambiance était détendue et il était question de culture et non de politique. Emmanuel Macron a toutefois défendu l'auteur, que certaines critiques soulignent comme étant misogyne ou sexiste. "Je trouve qu'on a une capacité à être, en quelque sorte, les juges avec l'esprit contemporain d'une histoire, qui évidemment a fait son propre cheminement", a estimé le chef de l'Etat, ajoutant que "l'anachronisme n'aide jamais".
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Par ailleurs, dans la matinée, un enfant a interpellé le président sur la gifle qu'il a reçue et lui a demandé comment il allait. "Ça va, ce n'est pas agréable", a répondu l'intéressé. Le chef de l'Etat doit terminer la journée à Villers-Cotterêts pour "faire un point sur l'avancée du chantier du château de François Ier", qui doit accueillir la Cité internationale de la langue française.