Le déplacement d'Emmanuel Macron en Algérie est-il une réussite ou une fausse note ? Pour Jean-Luc Mélenchon, qui s'est exprimé à ce sujet lors des journées d'été de la France insoumise dans la Drôme, le président de la République met "de l'huile sur le feu" et ne "comprend rien" aux relations entre les Algériens et les Français.
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Un bilan négatif, donc, pour l'ancien député mais selon Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France en Algérie, il est encore trop tôt pour en juger. Selon lui, il faut d'abord "attendre ce qui sera signé ce matin ou cet après-midi à Alger", a-t-il affirmé au micro d'Europe 1. Emmanuel Macron et son homologue, Abdelmajid Tebboune, doivent en effet conclure un pacte de "partenariat renouvelé" ce samedi.
"Rien n'a été mis en œuvre jusqu'à présent"
Xavier Driencourt estime que la mise en œuvre de ce pacte déterminera la réussite ou l'échec de cette visite officielle. L'ancien ambassadeur rappelle d'ailleurs que tous les thèmes évoqués entre les deux chefs d'État durant ces trois jours, faisaient déjà l'objet de discussions entre les deux pays lors des derniers quinquennats. "L'immigration, les visas, la mémoire, le fonds d'investissement franco-algérien, le numérique etc, c'étaient déjà des thèmes qui avaient été inscrits dans la déclaration signée par François Hollande en 2012".
Le diplomate a également souligné les sujets discutés entre Emmanuel Macron et l'ex-président Abdelaziz Bouteflika, lors de sa première visite officielle en 2017. Mais selon lui, tous ces précédents pourparlers n'ont pas abouti. Quid de ce déplacement ? "Il faudra voir comment les choses seront mises en œuvre", a-t-il déclaré. Xavier Driencourt estime tout de même que les relations diplomatiques entre la France et l'Algérie semblent sur la voie de l'apaisement. "D'une certaine façon, le simple fait qu'il y ait ce voyage à Alger montre que la brouille, dans l'esprit des deux dirigeants, est terminée".