À Alger, la visite de trois jours d'Emmanuel Macron a commencé. Le président vient pour relancer les liens bilatéraux, parfois tendus ces derniers mois avec l'Algérie autour de la question des visas notamment. Le chef de l'État est arrivé en milieu d'après-midi : l'avion d'Emmanuel Macron s'est posé sur le sol algérien à 15h30 heure locale, 16h30, heure de Paris. Le locataire de l'Élysée a été accueilli sur le tarmac de l'aéroport d'Alger - Houari-Boumédiène au son de la fanfare militaire, et avec les honneurs : l'armée de terre, l'armée de l'air et la marine algérienne étaient présentes. Trois unités réunies et une fanfare militaire devant un grand tapis rouge.
Apaiser les tensions
C'est au pied de la passerelle qu'Abdelmadjid Tebboune, le président algérien, est venu l'accueillir. Une première poignée de main tournée vers les objectifs des photographes, suivie d'une seconde sous une tonnelle installée pour l'écoute des hymnes nationaux. Les deux présidents, accompagnés de leurs ministres, sept du côté français, ont ensuite rejoint le salon d'honneur de l'aéroport pour un premier entretien.
Emmanuel Macron s'est d'abord rendu à une cérémonie d'hommage au Mémorial du Martyr, un monument érigé en mémoire des combattants indépendantistes morts durant la guerre d'Algérie. Le président français était ensuite attendu au palais présidentiel, le palais d'El-Mouradia, pour un entretien en tête-à-tête avec Abdelmadjid Tebboune. Il a commencé vers 18h30. Un entretien qui devrait durer un peu plus d'une heure et demie, selon le programme officiel.
Les sujets de discussion sont en effet nombreux. Alger réclame davantage de visas pour ses ressortissants quand Paris souhaite que ce pays facilite le retour sur son territoire de ses citoyens en situation irrégulière en France. Autre enjeu, et pas des moindres, la crise énergétique, conséquence de la guerre en Ukraine et des sanctions européennes contre la Russie. L'Algérie fait partie des dix premiers producteurs mondiaux de gaz, mais aucun contrat ne doit être signé lors de ce déplacement.
Déclaration conjointe attendue dans la soirée
Cette visite a surtout pour objectif d'apaiser la relation entre les deux pays. Emmanuel Macron avait l'année dernière heurté les autorités algériennes en critiquant un système politico-militaire construit à ses yeux sur une rente mémorielle. Le président français pourrait bien multiplier les signes d'apaisement, comme sa visite au Mémorial.
Une première prise de parole des deux chefs d'État est attendue. À l'issue de leur entretien, les deux hommes feront une déclaration conjointe à la presse. Une prise de parole qui devrait donner le ton de cette visite officielle qui va se poursuivre jusqu'à samedi après-midi.