Emmanuel Macron 1:25
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Louis De Raguenel , modifié à
Emmanuel Macron se rend jeudi en Algérie pour une visite diplomatique qui sera très suivie, notamment sur le dossier des visas. Cette épineuse question est à la source de tensions entre les deux pays. Et elle constitue d'ailleurs presque la seule attente du déplacement du chef de l'Etat, côté algérien du moins. 

Le président Emmanuel Macron débute ce jeudi une visite de trois jours en Algérie. Différents sujets vont être évoqués pour renforcer une relation abîmée entre les deux pays, sur des sujets économiques, sécuritaires et diplomatiques. La question des visas sera notamment abordée. Et c’est d'ailleurs presque la seule attente du déplacement, côté algérien.

Macron a réduit de 50% le nombre de visas algériens

Depuis plusieurs années, tout en demandant à la France d’octroyer plusieurs centaines de milliers de visas par an (on parle de plus de 290.000 visas en 2019 par exemple), l’Algérie freine des quatre fers pour délivrer ce qu’on appelle des laissez-passer consulaires. C’est-à-dire la reconnaissance par Alger de ses ressortissants en situation irrégulière, que la France cherche à expulser. Conséquence : Paris n’arrive plus à les expulser.

Dans le détail, entre janvier et juillet 2021, la France a ordonné près de 8.000 obligations de quitter le territoire français, visant des Algériens. Et, seulement 22 sont repartis chez eux, soit à peine plus de 0.2%. C’est pour cette raison qu’il y a un an, Emmanuel Macron a réduit de 50% le nombre de visas délivrés aux Algériens, pour faire pression sur les autorités et faire en sorte qu’elles acceptent plus facilement les expulsions.

Paris souhaite améliorer ses relations avec Alger

Une mesure jugée "humiliante" par Alger, qui a eu un très léger impact : au premier semestre 2022, sur 1.600 demandes de laissez-passer consulaires, 300 ont été accordées. On est donc encore loin des 1.500 de l’année 2019. Un niveau qui reste assez faible mais désormais donné en objectif par l’Elysée. Cela confirme une chose : Paris souhaite réellement améliorer ses relations avec Alger, mais n’a pas pour autant l’intention de réduire l’immigration venant de ces anciens départements français.