Emmanuel Macron a assuré vendredi à Cayenne que "la parole de l'État" sur les engagements pris par le gouvernement précédent en faveur de la Guyane "serait tenue". "L'intégralité des deux premiers volets" des accords de Guyane "seront appliqués et la parole de l'État sera tenue", a affirmé Emmanuel Macron en référence au plan de 1,08 milliard d'euros signé sous la présidence de François Hollande. S'agissant de "la demande complémentaire", à hauteur de 2,1 milliards, "il y avait un engagement à étudier les propositions qui sont faites et j'ai réitéré hier (jeudi) cet engagement à étudier", a-t-il dit.
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— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 27 octobre 2017
Cinq interpellations. Le président de la République a aussi annoncé que l'envoi de "renforts" de forces de sécurité en Guyane serait "accéléré". Cinq personnes ont été interpellées tandis qu'un gendarme mobile et un policier ont été légèrement blessés au cours des heurts dans le centre de la principale ville de Guyane.
"Je ne suis pas le Père Noël parce que les Guyanais ne sont pas des enfants", avait averti Emmanuel Macron au cours de la première étape de sa visite, à Maripasoula, dans le sud-ouest du pays, à la frontière fluviale du Surinam.
Symbole des inégalités. Le chef de l'État, accompagné dans son déplacement par le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et plusieurs ministres, est attendu dans la matinée au Centre spatial de Kourou, vitrine de l'économie guyanaise et symbole d'inégalités sociales alors que d'autres communes n'ont ni électricité ni eau courante. À 7.000 km de Paris, le territoire de 83.000 km2 pour environ 254.000 habitants, cumule les difficultés : immigration clandestine massive, insécurité croissante, communes enclavées, services de santé défaillants, système scolaire inadapté, taux de chômage très élevé (23%).