"Face aux injures et à l'obscénité du Front national, nous allons refonder" le pays, a déclaré lundi Emmanuel Macron (En Marche !), finaliste de l'élection présidentielle face à Marine Le Pen (FN).
"Faîtes la perdre". "Avec sa grossièreté bien connue", la candidate du Front national "a parfaitement résumé la situation" à la mi-journée en disant "c'est En marche ou crève", a-t-il lancé devant plusieurs milliers de personnes réunies à La Villette, à Paris. "Elle a raison : En marche, c'est nous !", a-t-il dit laissant ainsi entendre que "crève", c'est l'extrême droite. Alors que le nom de Marine Le Pen était hué par des militants, Emmanuel Macron a demandé: "Ne la sifflez pas, faites voter, faites la perdre."
"Le FN, c'est le parti de l'anti-France". "Ce qui nous est proposé par la candidate du FN, c'est le reniement du contrat qui nous unit, c'est un aller sans retour. À la minute où nous aurons quitté l'Union européenne, quitté l'euro, dévalué notre monnaie, nous n'en sortirons pas indemnes (...) Le FN, c'est le parti de l'anti-France", a-t-il accusé, alors que ses partisans scandaient "On n'en veut pas !".
"Il y aura un cocu dans l'histoire". "Le projet de Mme Le Pen et du FN, c'est un projet de repli, du protectionnisme, de l'isolationnisme, du nationalisme. Celui-ci conduit à une chose : guerre économique, misère et guerre tout court", a insisté le candidat d'En Marche ! "Je pourrais continuer ainsi longtemps, vous expliquer que l'augmentation du Smic, la retraite à 60 ans, c'est un mensonge parce qu'ils ne le financent pas. Jamais, ils n'expliquent comment ils le paieront. Soit ils augmenteront vos impôts, soit ils augmenteront votre dette... Mais il y aura un cocu dans l'histoire, parce qu'ils mentent !" a déclaré Emmanuel Macron.
Saluant les responsables politiques de gauche, du centre et de droite présents dans la salle, dont Ségolène Royal, Emmanuel Macron a promis que "l'avenir, (il) le construira avec eux tous, en fidélité avec la promesse initiale, celle du renouvellement, mais aussi en étant conscient des circonstances de cette élection et en rassemblant largement".
"Respect" pour ceux qui "combattront" son projet. Emmanuel Macron a aussi dit son "respect" pour ceux qui voteront pour lui pour battre le Front national et qui "combattront" son projet, s'il l'emporte au second tour. "Je sais que beaucoup voteront pour moi pour ne pas avoir le Front national. Je veux leur dire ici mon respect, et le fait que j'ai pleinement conscience que le 7 mai, je fais plus que défendre un projet politique : je porte le combat pour la République et pour la démocratie libre", a-t-il encore déclaré, devant plusieurs milliers de partisans.
Refus d'abandonner sa réforme du droit du travail. Il a cependant refusé d'abandonner, s'il est élu dimanche, son projet de réforme du droit du travail, comme le lui a demandé le candidat de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon. "Les Françaises et les Français se sont exprimés et ont choisi le projet qui porte ses réformes. Je ne vais pas les trahir en me reniant. Et je veux demain pouvoir agir, être efficace. Donc ces réformes, nous les avons conçues, portées, nous les ferons", a-t-il justifié.