Manuel Valls a estimé que supprimer l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) serait "une faute" au "nom même de la justice", en réponse à une déclaration du ministre de l'Économie Emmanuel Macron dans la revue Risques, reproduite mercredi par Le Figaro.
Une déclaration dans un mauvais tempo. "Au moment où nous créons la prime d'activité, où nous avons annoncé la prolongation de cette augmentation du RSA, où nous nous attaquons pleinement à ce fléau que représente la pauvreté, où nous ouvrons ce débat sur le revenu universel, au nom même de la justice (...), supprimer cet impôt, qu'on peut toujours améliorer, rendre plus efficace d'un point de vue économique, serait une faute", a déclaré le Premier ministre sur France Info. Le Figaro reproduit mercredi des déclarations d'Emmanuel Macron dans la revue Risques. "Je pense que la fiscalité sur le capital actuelle n'est pas optimale". "Si on a une préférence pour le risque face à la rente, ce qui est mon cas, il faut préférer la taxation sur la succession aux impôts de type ISF", a déclaré le ministre de l'Économie.
Au travail. "Je demande à chaque ministre, puisqu'il reste encore un an, d'être pleinement attelé à sa fonction, à sa mission. Il y a encore beaucoup à faire pour l'économie française, pour la rendre plus compétitive, pour soutenir nos entreprises en France et à l'étranger", a également déclaré Manuel Valls, interrogé sur son ministre de l'Économie. Créé en 1989, l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), qui a succédé à l'IGF (impôt sur les grandes fortunes) instauré par François Mitterrand en 1981 et abrogé par Jacques Chirac durant la cohabitation, a depuis subi de multiples aménagements.