"S'il y a besoin de recapitaliser, nous le ferons". Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron a assuré jeudi que l'Etat, actionnaire à plus de 84% du groupe EDF, était prêt, "au besoin", à injecter de l'argent pour redresser les comptes.
"L'Etat actionnaire a été trop court-termiste". Le mois dernier, l'Etat a choisi de recevoir le dividende d'EDF en actions plutôt qu'en numéraire, évitant ainsi au groupe public de débourser 1,8 milliard d'euros. "On va tous faire des efforts. L'état actionnaire, on a commencé à le faire", a souligné le ministre devant des salariés de la centrale nucléaire de Civaux, dans la Vienne, en allusion à ce renoncement à un dividende en numéraire. Ces dernières années, "l'Etat actionnaire a été trop court-termiste" dans sa stratégie à l'égard d'EDF, a jugé Emmanuel Macron. "La dynamique salariale a été déconnectée" de l'évolution de la situation économique de l'entreprise.
Des décisions d'ici mai. "Le compromis social a été trop généreux", a insisté le ministre, après avoir été reçu à son arrivée par des cris de colère de salariés EDF pour des propos semblables tenus par le ministre à l'Assemblée nationale le 8 mars. "D'ici le début du mois de mai, nous prendrons les décisions, à la fois en clarifiant cette stratégie industrielle et en explicitant toutes les mesures nécessaires pour y faire face", a déclaré Emmanuel Macron.