Alors que la crise sanitaire liée au Covid-19 pèse sur le moral des étudiants, le Premier ministre, Jean Castex, et la ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, ont reçu vendredi des représentants d'étudiants et des présidents d'université. S'ils ont obtenu la reprise des cours de travaux dirigés en demi-groupes, les jeunes s'attendaient à des annonces sur un éventuel retour en amphi à partir de la rentrée du deuxième semestre. Le président Emmanuel Macron avait en effet donné la date du 4 février pour une reprise progressive de tous en présentiel. Leurs attentes ont pourtant étaient déçues.
Les cours à distance, "ce n'est pas une vie"
"Peu de choses ont bougé entre jeudi et vendredi. Il y a quelques petites avancées mais on est bien loin des attentes des étudiants. Ils veulent reprendre les cours en présentiel. Cela fait presque huit mois que tout ce qu'ils font, c'est suivre des cours sur Zoom, écouter les professeurs parler et recopier ce qui est dit", rapporte Mélanie Luce, présidente de l'Union national des étudiants de France (Unef). "Ce n'est pas une vie et ce n'est pas une manière d'étudier donc il faut absolument trouver un moyen pour que les étudiants puissent reprendre en partie les cours en présentiel."
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À l’issue de cette réunion avec l'exécutif, les syndicats étudiants ont regretté le manque d’accompagnement immédiat, notamment financier, et le manque d’avancées, selon eux, sur la précarité étudiante.
Une aide psychologique plus conséquente
La seule bonne nouvelle, selon les organisations syndicales, c'est le chèque santé mentale. Ce chèque prérempli permet de pouvoir consulter un psychologue en ville sans engager de frais. Le gouvernement a par ailleurs annoncé que les 80 psychologues et les 60 assistantes sociales déjà déployés en renfort dans les CROUS seraient pérennisés sur toute l’année civile 2021. Il y a, en effet, urgence : un tiers des 18-25 ans souffrent de dépression, selon une étude de Santé Publique France.
Malgré ces annonces, pour les étudiants, il est difficile de se réjouir. L'Unef appelle à manifester le 26 janvier. De son côté, Matignon promet de poursuivre le dialogue.