Ne pas "être suiviste" de la Chine ou des États-Unis. Après l'appel d'Emmanuel Macron a faire valoir la voix de l'Union européenne sur la scène internationale face aux deux colosses, le président français est la cible de nombreuses critiques. Dernière en date, celle de l'ancien président des États-Unis Donald Trump, qui accuse le président de la République de "lécher le cul" de Xi Jinping.
Alors, face au début de polémique, Emmanuel Macron a tenté de mettre au clair sa vision, lors de sa visite d'État aux Pays-Bas. C'est en réaffirmant sa ligne d'une souveraineté stratégique européenne qu'il défend depuis son premier mandat, que le président a voulu dissiper le trouble. Lors de son discours, Emmanuel Macron s'est attaché à souligner à quel point la pandémie puis la guerre en Ukraine ont révélé la dépendance de l'Union européenne en matière de médicaments ou d'énergie.
"Défendre sa souveraineté"
"Notre Europe a besoin de davantage d'autonomie, d'indépendance pour ne pas se laisser piéger", a-t-il martelé, clarifiant par la même occasion sa vision d'une Europe non alignée sur les États-Unis ou la Chine.
"Défendre sa souveraineté ne veut pas dire s'éloigner de ses alliés, mais être capable de choisir nos partenaires et être capable de façonner notre destinée", a-t-il ainsi expliqué. Et il semblerait que le sujet ne soit pas encore clos du côté du président, l'entourage de ce dernier confiant qu'il pourrait répondre plus directement aux critiques suscitées par ses propos sur Taïwan ce mercredi, avant de quitter les Pays-Bas.