Opposition à la réforme des retraites mais aussi aux "méga-bassines" à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres... Depuis quelques jours, la colère monte en France et les manifestations se multiplient. Des mouvements de contestation parfois émaillés de violence, comme jeudi, en marge de la neuvième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, ou ce samedi, où la manifestation contre les "méga-bassines" a rapidement tourné à l'affrontement entre manifestants et force de l'ordre, faisant des blessés dans les deux camps.
"Il y a une forme de Nupesisation des esprits"
Invité du Grand Rendez-vous d'Europe 1/ Les Échos/ CNews, Éric Zemmour est revenu sur le sujet. Le président du groupe Reconquête s'est dit "étonné de l'impunité non seulement judiciaire mais médiatique, politique dont [les casseurs, ndlr] bénéficient. Je pense qu'il faut être beaucoup plus sévère", a-t-il souligné.
Pour lui, ces violences seraient dues à une forme "de complaisance, de complaisance médiatique, de complaisance intellectuelle, de complaisance politique". "Depuis des semaines, je constate que ce soit à l'Assemblée nationale, que ce soit dans la rue, que ce soit dans les esprits, dans les médias, à la télévision, ce que j'appellerais une Nupesisation des esprits", ajoute le chef de file de Reconquête.
"Ca fait des années désormais que, à chaque manifestation au début pacifique, petit à petit, les casseurs, comme on disait dans les années 70, les Black-blocs, comme on dit aujourd'hui, les antifas, commencent à pourrir tout, à casser et à attaquer les flics et à risquer de tuer", souligne l'auteur de Je n'ai pas dit mon dernier mot. "Il faut mettre tous les moyens pour que ces gens soient punis."
"L'État a le monopole de la violence légitime"
Alors que de nombreuses personnalités politiques, comme Jean-Luc Mélenchon, ont condamné les violences policières commises ces derniers jours, notamment ce samedi à Sainte-Soline, pour Éric Zemmour : "il n'y a pas de violences policières. Je rappelle que l'État a le monopole de la violence légitime et donc, c'est la police qui a le monopole de la violence. Il peut y avoir des exactions personnelles qui doivent être évidemment sanctionnées. Mais le terme est inadéquat, il n'y a pas de violences policières."
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Ce vendredi, le Conseil de l'Europe s'est alarmé d'un "usage excessif de la force" envers les manifestants contre la réforme des retraites. Le même jour, le préfet de police Laurent Nuñez a annoncé avoir saisi l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) après la diffusion d'un enregistrement audio dans lequel on entend des policiers, présentés comme des membres de la BRAV-M, tenir des propos insultants et humiliants envers sept jeunes manifestants qu'ils venaient d'interpeller.