D’après cette note du Service central du renseignement territorial (SCRT) que nous avons consultée, ce sont entre 68.000 et 75.000 personnes qui sont attendues ce jeudi 29 septembre pour converger dans les rues, partout en France. Une mobilisation relativement faible donc.
Entre 4.000 et 8.000 manifestants à Paris
Dans le détail, la plus forte mobilisation devrait se dérouler à Paris avec entre 4.000 et 8.000 manifestants. Ensuite, en province, Marseille et Lyon sont les deux villes qui arrivent en tête de la mobilisation selon les limiers du renseignement, chargés d’anticiper les mouvements sociaux. Avec une mobilisation de 4.000 personnes à Marseille et 3.000 à Lyon.
Toujours selon nos informations, la présence en nombre de black blocs n’est à ce stade pas redoutée. Par ailleurs, aucun appel violent n’a été identifié pour le moment. Les policiers et les gendarmes ne baissent pas pour autant la vigilance : "ce sera un test que nous surveillons de près", explique l’un d’eux qui garde en mémoire le début des manifestations des Gilets Jaunes en 2018, " les revendication d’urgence sociale sont toujours prises au sérieux", poursuit-il.
Une faible mobilisation qui peut pousser Emmanuel Macron à accélérer
Ces faibles estimations de la mobilisation pourraient convaincre Emmanuel Macron de ne pas attendre pour lancer la réforme des retraites. Et donc de la faire adopter via un amendement au projet de loi de Finance de la Sécurité sociale, lui permettant de recourir à l’article 49, alinéa 3 de la Constitution autant de fois qu’il le souhaite. Verdict à la fin de la semaine, au lendemain des manifestations, moment choisi par le chef de l’Etat pour donner un calendrier pour faire adopter la réforme des retraites.
Pour mémoire, en 2010, lors des manifestations contre un précédent projet de loi de réforme des retraites, entre 800.000 et 1.3 millions de personnes étaient descendues dans la rue au cours des différentes mobilisation et 500.000 contre le CPE en 2006.