L'ex-Premier ministre Manuel Valls, candidat à la primaire de la gauche pour l'élection présidentielle 2017, a lancé vendredi à son tour un appel à son ancien ministre de l'Économie, Emmanuel Macron, pour qu'il participe à ce processus de sélection.
"Une forme de renouvellement de la démocratie". Emmanuel Macron, candidat à la présidentielle hors parti, a jusqu'ici rejeté catégoriquement tous les appels à participer à cette primaire organisée par le Parti socialiste, notamment ceux du premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis. Interrogé par BFMTV et RMC, Manuel Valls a défendu le principe de cette consultation, également adopté par la droite, qui constitue selon lui "une forme de renouvellement de la démocratie".
"C'est l'occasion de faire valoir ses idées." "Tous les Français, ceux qui ne veulent pas du programme de Marine Le Pen, ceux qui ne veulent pas du projet François Fillon qui mettrait en cause le modèle social, à tous ceux-là je leur demande : 'venez participer à ce débat, rien n'est fait, rien n'est joué, vous devez être les acteurs'", a-t-il déclaré. "La primaire, je le redis encore à Emmanuel Macron, c'est l'occasion de faire valoir ses idées, son projet, sa personnalité", a-t-il ajouté.
"Je lui demande : 'viens participer à la primaire' (...) Il a encore quelques jours pour réfléchir." Les candidats à la primaire organisée par le PS les 22 et 29 janvier ont jusqu'au 15 décembre pour déposer leur candidature et démontrer qu'ils ont les parrainages nécessaires. L'instance chargée de vérifier ces candidatures donnera son verdict le 17. "Ceux qui le trouvent sympathique, ceux qui trouvent qu'il a du talent, des propositions intéressantes, je leur dis: venez vous aussi voter à la primaire", a poursuivi l'ancien Premier ministre.
Manuel Valls espère jusqu'à quatre millions de participants. Manuel Valls a souhaité que "deux, trois, quatre millions de personnes" votent à la primaire de la gauche. Celle de la droite a rassemblé plus de 4,4 millions de votants. Une participation de cette ampleur, qui pourrait être favorable à l'ancien Premier ministre, est elle possible ? "Moi je crois. Je ne fais pas de pronostic à ce stade mais je suis sûr qu'après la primaire que la gauche a connu en 2011, le succès et la bonne tenue de celle de la droite", la gauche peut créer "les conditions d'un formidable succès".
Des candidatures qui s'enchaînent. Les déclarations de candidature à cette consultation se sont multipliées ces dernières semaines. "La primaire de la gauche, ce n'est pas open bar", a averti jeudi Jean-Christophe Cambadélis lors d'une conférence de presse. Le premier secrétaire du PS a d'ores et déjà écarté les candidatures de Pierre Larrouturou, fondateur de Nouvelle Donne, de Bastien Faudot, du Mouvement républicain citoyen, et de Sébastien Nadot, du Mouvement des progressistes, estimant que leur ralliement à la Belle Alliance populaire, label sous lequel est organisée la primaire, "est un peu tardif."