Manuel Valls a défendu, vendredi sur France Inter, les assignations à résidence ordonnées dans le cadre de l'état d'urgence, notamment celles de sept personnes qui ont saisi le Conseil d'Etat et qui peuvent selon lui "représenter un vrai problème pour l'ordre public".
"L'état d'urgence, c'est l'état de droit". Le Conseil d'Etat se penche vendredi après-midi sur sept cas d'assignation à résidence de militants écologistes pour la première fois depuis le début de l'état d'urgence. "Ce ne sont pas des militants écologistes, le ministre de l'Intérieur a déjà eu l'occasion de l'expliquer : ce sont des militants qui pouvaient représenter un vrai problème contre l'ordre public", a assuré le chef du gouvernement. "Dans ces moments-là, ce n'est pas seulement un problème de terrorisme qui est posé, c'est aussi un problème d'ordre public". Avant de défendre l'état d'urgence : "L'état d'urgence, c'est l'état de droit. C'est un principe de droit que nous voulons d'ailleurs constitutionnaliser". Manuel Valls reconnait cependant que parmi les perquisitions, "deux ou trois cas" ne sont "pas admissibles".
Le Premier ministre assure que "l'immense majorité des perquisitions administratives sinon la totalité des assignations à résidence sont efficaces pour lutter contre le terrorisme".