Manuel Valls y croit dur comme fer. Même si les derniers sondages donnent le candidat PS en 5e position de la prochaine élection présidentielle, l'ancien Premier ministre ne s'avoue pas vaincu. "Je veux casser l’esprit de défaite et créer l’espoir", explique-t-il dans un entretien accordé samedi au Monde.
"Le long remord du pouvoir". "C’est souvent le problème de la gauche française : elle gouverne dans des moments difficiles, puis engage elle-même des procès en trahison", estime l'ancien locataire de Matignon. Ce n’est pas nouveau, il y a toujours eu cette idée du long remord du pouvoir. C’est tellement plus confortable de proclamer dans l’opposition. Gouverner, c’est difficile. Et moi, j’ai assumé les responsabilités". Et de poursuivre : "je suis convaincu que la France a toujours besoin de la gauche et je veux l’incarner".
Ses désaccords avec Emmanuel Macron. Dans cette interview au quotidien du soir, le candidat à la primaire de la gauche détaille également deux "désaccords principaux" qu'il a avec Emmanuel Macron, le "rôle de l'Etat", qui doit être "essentiel", et la laïcité. "Je pense que le libéralisme économique n'est pas la réponse à la situation de la France", affirme-t-il. "Ensuite, je ne crois pas que la France soit une juxtaposition de communautés à l'anglo-saxonne ou que la laïcité stigmatise. Elle protège", précise l'ex-Premier ministre.