L'ancien Premier ministre et candidat à la primaire de la gauche Manuel Valls a fait un clin d'oeil appuyé, lundi, à Narbonne, dans l'Aude, à François Mitterrand, en évoquant son slogan lors de sa campagne présidentielle de 1981. "C'est la gauche (celle incarnée par Mitterrand) qui est la plus à même de rassembler, autour des valeurs de la République, les Français demain. Donc, j'avance", a insisté Manuel Valls. "Et je veux incarner, d'une certaine manière - cela vous rappellera quelque chose - une force tranquille, le pays en a besoin, d'une belle force tranquille", a-t-il ajouté.
"Une belle référence". Manuel Valls va-t-il pour autant choisir le slogan de "force tranquille" pour sa campagne ? "Non", a-t-il répondu un peu plus tard mais "c'est une belle référence". "Chacun connaît ma filiation mais (il s'agit de) rappeler quelle a été la force de François Mitterrand, surtout en ces terres", a insisté l'ancien Premier ministre, en invoquant également "la terre de Léon Blum". "Il faut se revendiquer d'une histoire, d'un fil et puis, évidemment, porter un projet. C'est cette force tranquille qu'il faut porter", a-t-il souligné.
Un front anti-Valls à gauche ? Interrogé sur un éventuel front anti-Valls à gauche, il a répondu : "Pourquoi il y aurait cela ? Je veux être positif, il faut convaincre les Français." "S'il y a un front à constituer, c'est contre l'extrême droite. S'il y a un front à constituer, c'est contre la droite. S'il y a un front à constituer, c'est pour rassembler la gauche." "Vous me verrez à chaque fois positif et constructif" car "je peux faire gagner la gauche", "je suis convaincu que la gauche peut gagner", a-t-ajouté, dans un département historiquement de gauche mais où le FN réalise des scores importants.