Marine Le Pen a salué dimanche une année politique "historique" et souhaité dans ses vœux que 2018 soit celle du "travail, de (la) remise en ordre et de (la) refondation" au Front national. "2017 fut une année très politique et même pour beaucoup de Français trop politique", déclare la présidente du Front national, perdante du second tour de la présidentielle le 7 mai dernier, avec 33,9% des voix.
"Dans sa grande sagesse collective, le peuple a cassé le balancier qui rendait obligatoire la fausse alternance entre des partis en réalité d'accord sur l'essentiel", poursuit-elle dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux. La chef de file du parti d'extrême droite revendique le rôle de premier opposant au gouvernement, coupable selon elle d'organiser une "société pour les très riches", une place pourtant largement occupée ces derniers mois par la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon. "Les électeurs, en nous plaçant au second tour, nous ont désignés comme l'adversaire naturel du pouvoir en place", déclare-t-elle.
A tous les Français, je présente mes voeux d'unité, de paix et de prospérité pour 2018 ! pic.twitter.com/j73GpdrqZC
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 31 décembre 2017
Une année 2018 studieuse pour le parti. L'année 2018 s'annonce toutefois studieuse pour le parti, à la recherche de réponses après la défaite du printemps et le départ de Florian Philippot, qui a entraîné dans son sillage deux eurodéputés, une trentaine de conseillers régionaux et un député frontiste vers le mouvement des Patriotes. "2018, année sans élection, sera pour nous une année de travail, de remise en ordre et de refondation", annonce Marine Le Pen dans ses vœux. Faute d'échéances électorales dans l'année à venir, les élections européennes de 2019 s'imposent comme le principal horizon du parti eurosceptique. Sur ce front, Marine Le Pen prédit un rassemblement victorieux des nationalistes d'Europe.
Une allusion au nouveau gouvernement autrichien. "Sur tout le continent se lèvent avec nous, Français, des peuples frères d'Europe qui aspirent à défendre leur pays", déclare-t-elle, dans le sillage notamment de l'entrée de l'extrême-droite au gouvernement autrichien ce mois-ci. "Avec eux, aux élections européennes, dans 18 mois, nous serons unis pour gagner et construire cette nouvelle Europe qu'attendent les peuples épris de leur souveraineté et les citoyens amoureux de leur liberté", anticipe-t-elle.