Alors que Karim Benzema est empêtré dans l'affaire dite de la "sextape" de Valbuena, les politiques commencent à s'exprimer sur son hypothétique retour en équipe de France alors qu'aucun jugement n'a encore été prononcé. Interrogé à ce sujet jeudi sur Europe 1, Marine Le Pen s'est montrée très ferme sur l'avenir en Bleu de l'attaquant star. "Je fais partie de ceux qui pensent que Karim Benzema n'aurait jamais dû entrer en équipe de France", a déclaré la présidente du Front national.
Mépris. "Je pense que c'est quelqu'un qui a, à de multiples reprises, exprimé son mépris à l'égard de la France. Il a un comportement que les Français n'admettent plus de la part de gens qui gagnent des sommes faramineuses et qui se comportent comme des enfants gâtés", s'est justifiée la numéro 1 du FN. "Il ne chante pas la Marseillaise et exprime, encore une fois au long des interviews, son mépris sur toute forme de patriotisme", a-t-elle ajouté.
Concernant l'enquête en cours, "les derniers événements donnent plutôt raison sur ses comportements, qui certes n'ont pas encore été jugés." "On prend malgré tout connaissance, par la presse, de procès verbaux qui sont édifiants", a commenté Marine Le Pen, faisant référence au PV d'audition du footballeur devant la juge d'instruction, publié mercredi par Le Monde.
Mardi, Manuel Valls avait déclaré sur Europe 1 qu'un "grand sportif doit être exemplaire (...) S'il ne l'est pas, il n'a pas sa place en Equipe de France". "Je n'aime pas ces gens qui donnent des leçons d'exemplarité", lui a répondu Nicolas Sarkozy mercredi sur notre antenne. Pour l'ancien chef de l'Etat, "cette actualité est épouvantable. On accuse, on dénonce, on démolit, on reproche. C'est le contraire de ce que devrait être une démocratie apaisée".