Marine Le Pen condamnée : séance chaotique à l'Assemblée nationale
La condamnation de Marine Le Pen à une peine d'inéligibilité de cinq ans secoue l'Assemblée nationale. Ce mardi, lors des questions au gouvernement, les députés se sont livrés à de nombreuses joutes verbales autour du sort de la triple candidate à l'élection présidentielle.
Quel avenir politique pour Marine Le Pen ? Sa condamnation a été longuement abordée durant les questions au gouvernement ce mercredi. Face à un exécutif embarrassé qui joue l'apaisement, les questions s'enchaînent. Dans les rangs du Rassemblement national, tous réunis au grand complet, les visages du parti se sont insurgés un à un.
Le RN dénonce "des juges tyrans"
"Il y a des tyrannies qui enferment leurs opposants, il y a désormais des juges tyrans qui exécutent l'État de droit en place publique !", s'agace ainsi Jean-Philippe Tanguy devant les autres parlementaires.
Au milieu des invectives, Gérald Darmanin affirme vouloir que l'appel de l'élue d'Hénin-Beaumont se fasse dans un délai équilibré. "Je souhaite que si madame Le Pen interjette le recours, ce délai de jugement nouveau puisse être organisé dans un délai le plus raisonnable possible", indique-t-il.
Cohue générale
Mais du côté des bancs de la gauche, l'indignation règne. Ces derniers réclament notamment un soutien à la magistrate menacée, responsable du jugement. "Monsieur le Premier ministre, nous vous demandons d'exprimer votre soutien inconditionnel à la justice de notre pays", s'exclame ainsi le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Boris Vallaud.
Et s'il défend l'indépendance des magistrats, François Bayrou ne ferme pas la porte à une réflexion pour faire évoluer la loi sur l'exécution provisoire, appelant dans le même temps au calme, sans succès. Après des heures de débats, la séance s'achève comme elle avait commencé : dans la cohue générale.