STEPHANE DE SAKUTIN / AFP 2:21
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Alexandre Chauveau avec AFP , modifié à
Selon Marine Le Pen, quatre des cinq députées femmes du Rassemblement national ont reçu un message leur indiquant qu'un de leurs enfants était hospitalisé. Pour elle, il s'agit d'une manœuvre qui vise à distraire les députées du Rassemblement national lors du vote d'une motion référendaire.

La présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale, Marine Le Pen, a dénoncé lundi soir des "manoeuvres" pour "distraire" des députées avec des messages vocaux d'intimidation pendant un scrutin sur la réforme des retraites, et a indiqué vouloir déposer plainte.

"Je tiens à dénoncer un fait extrêmement grave. Quatre ou cinq de nos députées femmes viennent de recevoir un message leur indiquant qu'un de leurs enfants est hospitalisé. Il s'agit donc là d'une manœuvre qui vise à empêcher ou distraire les députées Rassemblement national de leur présence pour voter cette motion référendaire", a-t-elle dénoncé. "Que des gens osent utiliser ce type de méthodes est lamentable", a-t-elle fustigé, au moment où l'Assemblée devait se prononcer sur une demande de référendum portée par le RN, hostile à la réforme des retraites.

"Nous allons trouver qui a commis cette infraction car nous allons évidemment déposer plainte et faire analyser les messages", a ensuite indiqué la présidente du groupe RN devant la presse.

Des lettres d'intimidation

La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet (Renaissance), a demandé à Marine Le Pen de lui passer "une copie des messages reçus pour qu'on puisse regarder ce qu'il en est". Sa collègue Fadila Khattabi, présidente de la commission des Affaires sociales, a à son tour dénoncé des intimidations. "Une fois n'est pas coutume, je vais être tout à fait d'accord avec Marine Le Pen. En ce moment, nous sommes plusieurs à recevoir des lettres d'intimidation, j'en ai reçu une, avec des menaces sur nos familles, nos enfants", a-t-elle déploré.  

"C'est absolument scandaleux, on est dans une République libre, démocratique, les parlementaires que nous sommes n'avons pas de pression à avoir quant à un examen de texte. Nous ne devons pas être intimidés", a martelé la députée macroniste.