Marine Le Pen continue de faire de l'euro l'un de ses chevaux de bataille dans la campagne. Invitée d'Europe 1 lundi matin, la présidente du Front national a estimé qu'il y avait en France "une vision religieuse de l'euro" qui empêche d'avoir un débat sur cette monnaie, contrairement à d'autres pays européens.
"Il faut écouter le peuple mais aussi le prévenir". Interrogée sur un sondage qui montre que 72% des Français seraient contre la sortie de l'euro, la présidente s'est défendue de faire de la démagogie : "Il faut écouter le peuple mais aussi le prévenir et lui donner les clés. Aujourd'hui, 72% refusent la sortie de l'euro, très bien. Mais quand il y aura un débat en France, les Français seront majoritairement convaincus des méfaits de l'euro." Selon elle, "l'échec des politiques d'austérité" est "en partie la faute de l'euro". Elle en tire donc le constat que "l'Union européenne nous empêche de nous défendre dans le cadre de la mondialisation".
"Si c'est non, je partirai". Un peu plus tard dans cette matinale spéciale, Marine Le Pen est revenue sur son projet de référendum dans la Social Room d'Europe 1. Et levé un enjeu très clair. "Si c’est non (à la sortie de l'euro), je partirai", assure-t-elle. "Les Français auront choisi un modèle de gouvernance imposé par l’Union européenne et 70% de mon projet ne pourrait pas être mis en œuvre. Et je leur laisserai la possibilité de se choisir un nouveau président."