Marine Le Pen doit fêter le 1er-Mai à Metz, entourée des candidats de la liste du Rassemblement national aux élections européennes, sur des terres où le parti d'extrême droite est solidement installé, et autrefois promises à son ancien bras droit, Florian Philippot. C'est la deuxième année que la candidate malheureuse à la présidentielle de 2017 s'éloigne de Paris pour le 1er-Mai, qui fut pendant des années une démonstration de puissance pour le Front national lors de "Fêtes de Jeanne d'Arc", sur la place des Pyramides de la capitale.
"Banquet patriotique"
À 25 jours des européennes, la tête de liste Jordan Bardella et ses principaux colistiers doivent participer mercredi à un "banquet patriotique", avant une prise de parole de la présidente du RN. Si aucune référence à Jeanne-d'Arc n'apparaît dans le "banquet patriotique" de Metz, un dépôt de gerbe au pied de la statue de la pucelle à Paris est toujours prévu par Jean-Marie Le Pen, ancien président du FN, exclu du parti de sa fille depuis 2015.
Selon une étude Harris interactive et Agence Epoka parue dimanche, la liste RN est créditée de 21% d'intentions de vote, derrière celle de Renaissance portée par La République en marche, à 23,5%. Marine Le Pen entend "nationaliser" le scrutin, et a déjà appelé à "voter pour exprimer (ses) désaccords avec la politique nationale d'Emmanuel Macron".
Après Nice l'an passé
Après Nice en 2018, où la patronne de l'extrême droite française avait entendu prendre son leadership des nationalistes en Europe, ce 1er mai 2019 doit répondre à des préoccupations davantage nationales, dans cette région sinistrée par le déclin industriel et favorable au RN : au premier tour de la présidentielle de 2017, Marine Le Pen était arrivée en tête en Moselle en recueillant 28,35% des suffrages.