"Elle ne l'a jamais été et son propos est sincère", a ajouté le premier président de la Cour des comptes dans un entretien à Radio J. Marine Le Pen a appelé les adhérents et les électeurs de son parti, le RN, à se rendre à la manifestation contre l'antisémitisme organisée dimanche à l'appel de la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et du président du Sénat Gérard Larcher.
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Mais Pierre Moscovici ajoute que les positions du RN sur ce sujet sont brouillées par les déclarations de son président Jordan Bardella et par un risque de confusion entre la lutte contre les actes d'hostilité aux juifs et l'opposition à l'immigration musulmane.
En accord avec les propos d'Emmanuel Macron
Pierre Moscovici, qui est revenu longuement sur ses origines juives dans cet entretien à Radio J, a indiqué qu'il souscrivait aux propos du président Emmanuel Macron qui a mis en garde cette semaine contre tout amalgame entre "le rejet des musulmans et le soutien des juifs".
"Après les choses sont plus compliquées, quand Jordan Bardella a dit que Jean-Marie Le Pen n'était pas antisémite. Mais qui est antisémite si Jean-Marie Le Pen ne l'était pas ?", a-t-il ajouté. La France insoumise (LFI) a décidé de boycotter cette manifestation contre l'antisémitisme du fait de la présence du parti de Marine Le Pen. Les autres partis de gauche s'y rendront mais ils ont réclamé un "cordon républicain" au sein du cortège afin de ne pas se mêler à l'extrême droite.
La marche contre l'antisémitisme s'élancera dimanche à 15H00 de l'Esplanade des Invalides, près de l'Assemblée nationale. Le parcours s'achèvera à proximité du Sénat. "Je souhaite vraiment qu'elle soit une manifestation contre l'antisémitisme, pour la République et pas pour Israël", a ajouté Pierre Moscovici.