Marine Le Pen, la candidate du Front national à la présidentielle, a déposé plainte en Belgique contre l'organisme anti-fraude (Olaf) de l'UE, dont une enquête a conclu qu'elle avait recouru à des emplois fictifs d'assistants au Parlement européen. "Une plainte avec constitution de partie civile a été déposée fin janvier devant un juge d'instruction contre l'Olaf, l'organisme anti-fraude de l'UE, par le conseil de Marine Le Pen", a indiqué un porte-parole du parquet de Bruxelles, Denis Goeman.
Enquête en cours. "La plainte a été déposée du chef de faux en écritures et est actuellement examinée par un juge d'instruction, dont l'enquête à charge et à décharge est en cours", a ajouté Denis Goeman. En Belgique, la désignation d'un juge d'instruction est automatique lors du dépôt d'une plainte avec constitution de partie civile.
Dans cette plainte, qui vise également le secrétaire général du Parlement européen, Klaus Welle, et dont l'AFP a obtenu une copie, les avocats de Marine Le Pen dénoncent de la part de l'Olaf et du Parlement européen une "volonté de nuire à des fins politiciennes" à son action ainsi que des irrégularités dans la procédure.
Accusation de faux contrat de travail. A l'issue de l'enquête belge, une juridiction d'instruction devra déterminer s'il existe suffisamment de charges pour un renvoi devant le tribunal correctionnel. Cette procédure prend généralement plusieurs mois. L'Olaf avait indiqué qu'une somme totale de près de 340.000 euros avait été indûment perçue par deux assistants parlementaires de Marine Le Pen.