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Alexandre Chauveau / Crédit photo : STEPHANE DE SAKUTIN / AFP , modifié à
Marine Le Pen maintient la pression sur le gouvernement Barnier, en affirmant qu'en l'état, elle voterait bien une motion de censure. Au risque de provoquer une crise politique dont les Français pourraient lui imputer la responsabilité.

Au lendemain de son entretien avec le Premier ministre, Marine Le Pen maintient la pression. "Ma position n’a pas évolué, pas plus de que celle du Premier ministre", a-t-elle lâché lundi sur le perron de Matignon. La députée du Pas-de-Calais a réaffirmé qu’en l’état, elle voterait bien une motion de censure.

Le risque d'une crise politique

Sans geste de Michel Barnier, le scénario semble donc se dessiner. Ce dernier aurait des conséquences importantes pour le RN, même si la candidate lors des trois dernières présidentielles préfère en minimiser l'impact. Contrairement à ses adversaires, qui prédisent une crise économique, la députée assumerait de voir le budget de l’an dernier reconduit -qu'elle qualifie de "moins mauvais que le projet actuel-, quitte à creuser le déficit.

Politiquement, Marine Le Pen prendrait un grand risque, que certains craignent d’ailleurs en interne : celui de provoquer une crise politique, dont les Français lui imputeraient la responsabilité. Emmanuel Macron ne pouvant pas dissoudre avant le mois de juillet, le chef de l’État serait alors contraint soit de renommer un gouvernement de centre-droit, auquel cas la censure n’aurait que peu d’effet, soit de mettre le cap à gauche.

Une hypothèse inacceptable pour Marine Le Pen, dont l’objectif pourrait être, face au blocage des institutions, de pousser l'actuel président à la démission. Une présidentielle anticipée, très hypothétique à ce stade, serait un moyen pour elle de mettre la pression aux juges, alors que le délibéré de son procès doit être rendu à la mi-février.