La cheffe de l'extrême droite française, Marine Le Pen, "reste isolée sur la scène européenne" où "les nationalismes ne s'additionnent pas", estime la ministre française chargée des Affaires européennes, Nathalie Loiseau, dans une tribune parue dimanche dans le quotidien Le Parisien.
Aucun leader européen au meeting de Marine Le Pen à Paris. Nathalie Loiseau en veut pour preuve le meeting de Marine Le Pen, le 13 janvier à Paris, où elle a présenté la liste de son parti aux européennes. "Le meeting de Marine Le Pen la semaine dernière à Paris l'a démontré : elle reste isolée sur la scène européenne, aucun de ces leaders européens, dont elle vante pourtant les mérites, n'est venu la soutenir", souligne-t-elle.
Les 24 eurodéputés du FN (aujourd'hui RN), élus en 2014 aux élections européennes, "ont raté toutes les occasions de soutenir les avancées proposées par le Parlement européen", même sur les sujets qui leur sont chers, écrit Nathalie Loiseau, citant des mesures contre le dumping social, l'évasion fiscale ou encore le terrorisme que le RN n'a pas soutenues au Parlement européen. Aujourd'hui, les eurodéputés du parti de Marine Le Pen "veulent nous faire croire qu'ils se comporteront différemment en mai 2019 au motif qu'ils ne seraient plus seuls", poursuit la ministre.
"Les nationalismes ne s'additionnent pas". "C'est sans compter sur le fait que tous les nationalismes européens ne s'additionnent pas, loin de là !", assure-t-elle, citant le vice-Premier ministre italien, Matteo Salvini (Ligue, extrême droite), qui "souhaite davantage de solidarité européenne pour répartir les flux de migrants, ce que Marine Le Pen ou (le Premier ministre hongrois) Viktor Orban refusent d'un bloc".
Marine Le Pen a annoncé jeudi qu'elle participerait à un meeting avec Matteo Salvini en février en Italie, dans le cadre des élections européennes. "Il y aura un ou deux meetings communs", a assuré Marine Le Pen, mais "pas en France". Marine Le Pen a déjà rencontré en octobre à Rome Matteo Salvini.