Marine Le Pen très attentive sur la décision du Conseil constitutionnel sur l'inéligibilité d'un élu mahorais
Ce vendredi, le Conseil constitutionnel doit rendre sa décision sur l’inéligibilité d’un élu de Mayotte. Un dossier qui intéresse tout particulièrement Marine Le Pen. Lundi, le tribunal administratif rendra son jugement dans l’affaire des assistants d’eurodéputés du Front national. La cheffe de file des députés RN risque sa mort politique.
Le Conseil constitutionnel rend sa décision sur l’inéligibilité d’un élu de Mayotte ce vendredi, dans l'affaire de corruption. Alors que le tribunal administratif rend de son côté lundi son ; du Front national, le destin de cet élu mahorais, qui s’insurge contre sa peine d’inéligibilité avec exécution provisoire, qui porte atteinte, selon lui à la liberté de l’électeur, intéresse donc tout particulièrement Marine Le Pen.
"C'est une Le Pen, elle se transcende dans l'adversité"
La cheffe de file des députés RN sait qu'elle risque lundi sa mort politique. Si elle était déclarée inéligible pour cinq ans avec une exécution provisoire, Marine Le Pen pourrait faire une croix non seulement sur son siège de député en cas de dissolution, mais aussi sur ses ambitions présidentielles pour 2027. La décision du Conseil constitutionnel n'a pas de lien direct avec celle de ses juges, mais il faut rester aux aguets.
"Ce serait intéressant que les Sages rappellent qu'un mandat étant issu d'une élection, c'est inéquitable de forcer quelqu'un à le quitter tant qu'il n'est pas définitivement condamné", avance un cadre du RN. Avant d'ajouter : "Une fois qu'il y a démission, le mal est fait, même si elle faisait appel et qu'elle était innocentée".
Au sein du parti, les troupes de Marine Le Pen sont partagées entre proclamations de son innocence et crainte d'un jugement trop sévère. Quant à la députée du Pas-de-Calais, elle est décrite comme sereine par ses proches. "C'est une Le Pen, elle se transcende dans l'adversité, plus on la cherche, plus on la trouve", explique l'un d'entre eux. "Elle sait qu'aujourd'hui, elle n'aura pas d'impact sur la décision, mais pour elle, le combat judiciaire fait partie du combat politique", conclut-il.