Marion Maréchal, vice-présidente du parti d'extrême droite Reconquête! d'Éric Zemmour, a déploré mardi que sa formation et le RN se retrouvent "à débattre dans une cour de récréation au lieu de regarder l'enjeu essentiel" qui est, selon elle, une alliance pour les législatives. L'ancienne députée FN, qui fait face à des "contingences personnelles" (elle est enceinte de six mois), a également annoncé sur RTL qu'elle prendrait "dans la semaine à venir" la décision de se présenter ou pas aux législatives à Carpentras. Interrogée sur les relations tendues entre les deux partis, elle a répondu que "si on commence à faire l'archéologie des petites phrases blessantes et excessives pendant la campagne, on ne va pas s'en sortir".
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"On se retrouve en fait à débattre dans une cour de récréation au lieu de regarder l'enjeu essentiel", a ajouté celle qui, avec les autres vice-présidents de Reconquête!, l'ex-LR Guillaume Peltier et l'ex-RN Nicolas Bay, a proposé lundi une "rencontre" avec le RN pour forger un "accord" pour les législatives des 12 et 19 juin. "Ce que je trouve problématique dans ce à quoi j'assiste depuis quelques jours, notamment de la part du Rassemblement national, c'est de tenter de trouver prétexte de phrases ou de postures pour se détourner de l'enjeu essentiel", a-t-elle insisté, alors que le RN refuse cette main tendue.
"Une défaite qui n'est pas une défaite serrée"
"Évidemment que dans une union de différents mouvements politiques, les modalités de cette union se font en fonction du poids électoral de chacun et que naturellement le chef de file est celui qui a obtenu le plus de voix aux élections, en l'occurrence Marine Le Pen", a admis Marion Maréchal. Des responsables du RN ont reproché à Éric Zemmour de ne pas reconnaître Marine Le Pen comme "cheffe de l'opposition". L'ancien polémiste a invité dimanche le "bloc national" à "s'unir", tout en critiquant la huitième défaite d'un Le Pen à la présidentielle.
Interrogée sur l'expression "victoire éclatante" utilisée dimanche par Marine Le Pen, sa nièce a répondu qu'il "est logique que les hommes et les femmes politiques qui sont à la tête de mouvement politique essayent de faire en sorte que les défaites ressemblent à des victoires". Mais "ça reste malgré tout une défaite qui n'est pas une défaite serrée, c'est regrettable, c'est un scénario que nous avions tenté de conjurer avec Éric Zemmour", a-t-elle ajouté.