Marseille : Bruno Retailleau et Didier Migaud présentent un plan de lutte contre le narcotrafic

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Alexandre Chauveau / Crédit photo : Ludovic MARIN / AFP
Le Premier ministre a promis une mobilisation générale contre la criminalité organisée avec un nouvel arsenal répressif contre ce qu'il qualifie de "menace contre les intérêts fondamentaux de la nation".

Bruno Retailleau et Didier Migaud sont attendus à Marseille ce vendredi. Le ministre de l’Intérieur et son homologue de la Justice devraient dévoiler le plan du gouvernement pour lutter contre le narcobanditisme.

Les deux hommes ont été reçus jeudi à Matignon pour les derniers arbitrages. Le Premier ministre, à la manœuvre, demande des mesures immédiates et un nouvel arsenal législatif face à ce qu’il qualifie de "menace contre les intérêts fondamentaux de la nation".

Une liste de mesures conséquente

Largement inspiré des travaux des sénateurs Etienne Blanc et Jérôme Durain, le plan du gouvernement devrait notamment contenir la création d’un parquet national de lutte contre la criminalité organisée. Présidé par un "juge anti-narco", cette juridiction aura pour mission de traquer les trafiquants, y compris au-delà des frontières françaises.

Outre cette annonce, Bruno Retailleau et Didier Migaud devraient présenter une batterie de mesures : le renforcement du statut de repenti, inspiré du modèle italien, la création d’un nouveau crime pour les criminels liés au narcotrafic, avec des peines pouvant aller jusqu’à 20 ans de prison, mais aussi la mise en place d’un régime de détention plus strict, pour éviter les assassinats commandités par les trafiquants depuis leur cellule.

Des mesures censées frapper dans leur globalité des réseaux

Les deux ministres entendent également augmenter les moyens consacrés à l’investigation, avec une plus grande liberté accordée aux policiers, comme annoncé cette semaine par Bruno Retailleau au JDNEWS.

Autant de mesures censées incarner un changement d’échelle pour frapper dans leur globalité des réseaux de plus en plus organisés. La réponse doit permettre d’enrayer un fléau qui alimente désormais les chroniques fait-divers, de manière quasi-quotidienne.