Philippe Martinez (CGT) compte téléphoner à Jean-Claude Mailly (FO), dont le syndicat n'entend pas manifester contre les ordonnances réformant le droit du travail, pour qu'il lui "explique la différence entre la loi travail n°1 et la loi travail n°2". La CGT et Solidaires organisent le 12 septembre une journée de grèves et de manifestations contre la réforme par ordonnances, qui a été dévoilée jeudi par le gouvernement. Quant à Force ouvrière, qui était aux côtés de la CGT contre la loi El Khomri en 2016, elle a décidé de ne pas se joindre à l'appel.
"J'aurai l'occasion de discuter avec Jean-Claude Mailly, certainement au téléphone, pour qu'il m'explique la différence entre la loi travail n°1, écrite par Emmanuel Macron en grande partie, et la loi travail n°2, écrite par le chef de l'État en grande partie", a déclaré Philippe Martinez sur franceinfo. "Il faut qu'on confronte nos positions: peut-être qu'on a raté des trucs mais peut-être qu'eux aussi", a-t-il ajouté.
"Quand les syndicats sont divisés, c'est toujours plus difficile". "Je ne me mêle pas de ce qui se décide à Force ouvrière", mais "sur le terrain", "sur les 65 manifestations" prévues le 12 septembre, "il y a déjà 15 structures territoriales de Force ouvrière qui ont décidé de rejoindre ces cortèges", a-t-il noté. S'il respecte "évidemment" la décision de FO, le leader de la CGT estime que, "quand les syndicats sont divisés, c'est toujours plus difficile, parce que les salariés ne comprennent pas: 'vous êtes là pour défendre nos intérêts et vous vous tapez dessus' ". Pour la CGT, les manifestations du 12 septembre ne sont qu'une "première étape", avec pour "objectif" qu'il y ait "une autre réforme qui renforce les droits des salariés".