Mayotte : qu'est-ce que la «loi spéciale» proposée par Emmanuel Macron pour reconstruire l'île ?
Toujours à Mayotte ce vendredi, le chef de l’État a décidé de prolonger son déplacement afin de visiter un bidonville et des zones plus reculées. Une journée de "deuil national" a été fixée à ce lundi 23 décembre, avec drapeaux en berne et minute de silence partout en France à la mi-journée. Et pour rebâtir l’île, le président a annoncé une "loi spéciale". On fait le point.
Comment aider Mayotte après le cyclone Chido ? Emmanuel Macron s'est rendu sur l'île ce jeudi, cinq jours après le passage meurtrier et dévastateur du cyclone, pour constater l'étendue de la catastrophe et apporter son soutien aux Mahorais, qui tentent malgré tout de reprendre leur vie.
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Rebâtir Mayotte comme Notre-Dame
Et l'accueil fut mouvementé : "Macron démission !", pouvait-on entendre dans la foule qui accompagnait le déplacement du chef de l'État. "Ce n'est pas moi le cyclone, je ne suis pas responsable", a-t-il répondu. Pour rebâtir Mayotte, une loi spéciale doit être adoptée.
Emmanuel Macron veut aller vite. Face à une habitante, il fait d’abord cette confidence : "On a été capable de rebâtir notre cathédrale en cinq ans. Ce serait quand même un drame que l'on n'arrive pas à rebâtir Mayotte avec les Mahorais". Avant d'ajouter : "Je n'ai jamais lâché Mayotte".
Simplifier les procédures
Notre-Dame, un exemple pour demain rebâtir Mayotte. La clé : une loi spéciale. Le président s’en explique : "On va comprimer avec cette loi les délais, on va simplifier les textes, les procédures, en faisant tout d'un seul tenant. Et en créant aussi un établissement public qui simplifie tout et qui permet d'assembler, si je puis dire, tout ce qui est fait normalement de manière éparse".
"Donc on va créer un établissement public, rebâtir Mayotte, on va le créer avec les meilleures équipes. On va évidemment le financer", abonde-t-il. À la différence de la cathédrale, le chef de l’État n’a pas fixé de délais. Mais François Bayrou s’en est chargé. Pour le Premier ministre ce doit être "beaucoup plus court que cinq années, peut-être deux ans".