Pari réussi pour Eric Zemmour. L'ex-polémiste a réuni plusieurs milliers de partisans hier, au Parc des expositions de Villepinte, pour un premier meeting de campagne censé prouver la légitimité de sa candidature à la présidence de la République. Marqué par des tensions, ce premier rassemblement lui a néanmoins permis de fédérer ses troupes autour de son mouvement, qu'il a baptisé "Reconquête".
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Eric Zemmour balaie les accusations de racisme
"Nous partons à la reconquête de notre économie, de notre sécurité, de notre identité, de notre souveraineté, de notre pays !", a-t-il lancé face à 13.000 personnes chauffées à blanc. Droit derrière son pupitre, la voix ferme et avec assurance, le candidat a également répondu à ses détracteurs l'accusant d'être raciste : "Le racisme, c'est s'imaginer que ceux qui sont différents de nous sont inférieurs et que seuls les descendants de Clovis pourraient être français. Comment pourrais-je penser ça, moi, le petit juif berbère venu de l'autre côté de la Méditerranée ?"
"Il a été très convaincant"
Après deux heures de prise de parole, les militants sont conquis. "C'était merveilleux. J'avais proposé 'Vive la France' et il a fait 'Reconquête', c'est encore mieux", s'est enthousiasmé l'un de ses partisans au micro d'Europe 1. "Il a été très convaincant. Il a abordé tous les sujets que ses militants et que l'ensemble des Français attendaient", a ajouté un autre militant. Eric Zemmour l'a donc déjà décidé : ses prochains meetings ressembleront tous à ce Villepinte inaugural.