Jean Castex l'a annoncé lundi soir : le retour des jauges entrera en vigueur dès lundi. Ces jauges seront fixées à 2.000 personnes maximum en intérieur et à 5.000 personnes en extérieur. Toutefois, c'est une mesure qui ne concernera pas les meetings politiques, à l'approche de l'élection présidentielle. "La Constitution permet, jusqu'à preuve du contraire, aux meetings et réunions politiques d'être tenus sans limitation", a déclaré Sébastien Chenu, porte-parole de Marine Le Pen pour l'élection présidentielle 2022, au micro de Lionel Gougelot dans Europe Matin mercredi.
Casse-tête pour les candidats à l'élection présidentielle
"Cela n'empêche pas les gestes barrières, l'éloignement physique, de prendre un certain nombre de dispositions", a-t-il poursuivi sur Europe 1. Alors que le parti de la majorité, La République en marche, a annoncé appliquer les jauges dans ses futurs meetings, ce ne sera pas le cas pour le parti du Rassemblement national (RN).
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"Je me souviens que le concert d'Indochine, dans lequel tout le public s'était testé et portait le masque, et il n'y avait pas eu de problème. Et aujourd'hui, on vient rétablir des jauges qui, simplement, vont créer des problèmes financiers", a lancé le député Rassemblement national du Nord. "Parce que la réalité, c'est que ce sont des problèmes financiers derrière en pagaille qui vont être créés à nouveau pour le secteur de la culture."
Parmi les mesures annoncées par Jean Castex, l'interdiction des concerts debout a mis le monde de la culture en colère, en particulier les artistes qui s'apprêtaient à monter sur scène. Julien Doré, Hoshi, Eddy de Pretto... Ils sont nombreux à s'être indignés de cette mesure sur les réseaux sociaux.
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"Il faut dire qu'à partir du moment où Emmanuel Macron dit qu'il n'y a pas de culture française, ça ne doit pas être le premier de ses soucis", souffle-t-il. "Ce fameux secteur de la culture qui va devoir être épaulé encore plus dans toutes ses décisions." Des mesures "n'ont pas de sens sanitaire" et "un coût très cher" selon le porte-parole du RN.
"La démocratie doit vivre"
Un contexte sanitaire qui pourrait fausser le débat présidentiel selon Sébastien Chenu. "Ce que je crains, c'est que ce gouvernement, sous prétexte du contexte sanitaire, tue tout débat possible dans le pays", poursuit-il sur Europe 1. "On ne parle pas de pouvoir d'achat, on ne parle pas d'immigration, on ne parle pas de sécurité... Et d'un autre côté, le gouvernement est en train de commencer à tutoyer des dispositions de vote par correspondance, de vote électronique, une façon finalement d'éloigner une grande partie de la population du suffrage universel."
"La démocratie doit vivre dans ce contexte sanitaire", conclut Sébastien Chenu sur ce sujet.