La gauche sera-t-elle en mesure de présenter un projet commun pour 2022 ? À l’initiative de l’eurodéputé EELV Yannick Jadot, les principaux leaders de gauche, d’Anne Hidalgo à Fabien Roussel, en passant par Benoît Hamon, se réuniront le 17 avril pour tenter de trouver un terrain d’entente d’ici la prochaine élection présidentielle. Un conclave auquel entend également participer Jean-Luc Mélenchon, le fondateur de la France insoumise, et l’un des premiers à avoir officiellement annoncé sa candidature. "Chaque fois qu’il y a un lieu où l’on débat, ou l’on dialogue, on y va. Mais il ne faut pas que ce soit un traquenard ou une instrumentalisation des gens", avertit samedi, au micro d’Europe Matin, le député des Bouches-du-Rhône.
Jean-Luc Mélenchon refuse en effet de porter la responsabilité d’une éventuelle division de la gauche, alors que les écologistes ont déjà prévu d’organiser une primaire en septembre.
"Ça suffit de se taper entre nous"
"Nous allons proposer un front commun pour défendre les libertés face à la dérive autoritaire du gouvernement", explique toutefois l'élu, qui évoque notamment l’idée d'"un pacte de non-agression". "Ça suffit de se taper entre nous, alors que monsieur Macron et l’extrême droite nous tapent aussi fort sur les soi-disant islamismes de gauche et toutes ces bêtises", s'agace le député. Autre proposition de l’insoumis : l’organisation de réunions publiques autour d’un possible programme commun, "parce que ça motivera nos électeurs", explique-t-il.
Selon un sondage Odoxa publié en janvier, Jean-Luc Mélenchon apparait comme l’une des personnalités politiques qui suscitent le plus de rejet (52% des personnes interrogées). "52% des personnes me rejettent, ce qui veut dire que 48% de personnes ne le font pas, cela me semble être une bonne base", sourit le candidat.