À 16h, heure de Paris, Emmanuel Macron posera pied à terre à Alger. Le chef de l'État débute une visite officielle de trois jours en Algérie où un programme chargé l'attend. Il assistera d'abord à une cérémonie d’hommage aux martyrs, monument érigé en mémoire des combattants indépendantistes morts durant la guerre d'Algérie, avant un entretien en tête-à-tête avec le président Abdelmajid Tebboune, suivi d’une déclaration conjointe à la presse. Un grand dîner, offert par le président algérien en présence des 90 membres de la délégation du président français, dont sept ministres, conclura cette journée marathon.
L'entretien du jour entre les deux dirigeants devraient durer au moins une heure et demie selon le programme officiel, tant les sujets à aborder sont nombreux. Mais c'est bien le dossier des visas accordés par la France qui devrait figurer au cœur de leurs échanges. Paris a, ces derniers mois, réduit de moitié le nombre d’autorisations accordées aux ressortissants algériens. En cause : le manque de coopération d’Alger pour faire revenir sur son sol ses citoyens en situation irrégulière en France.
La crise énergétique, l'autre enjeu majeur
Mais aujourd’hui, Emmanuel Macron et Abdelmajid Tebboune veulent "avancer", souligne-t-on du côté de l’Élysée. Autre enjeu, et pas des moindres : la crise énergétique, conséquence de la guerre en Ukraine et des sanctions européennes contre la Russie. L’Algérie fait partie des dix premiers producteurs mondiaux de gaz, le pays étant même devenu le premier fournisseur de l’Italie.
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Si l’entourage d’Emmanuel Macron affirme qu’aucun contrat ne sera signé lors de ce déplacement, la présence dans la délégation de la directrice générale d’Engie Catherine MacGregor ne doit rien au hasard. Enfin, Emmanuel Macron souhaite, selon son entourage, poursuivre le travail d’apaisement des mémoires lors de cette visite.