Michel Barnier : quel sera le salaire du nouveau Premier ministre ?

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Maud Baheng Daizey / Crédits photo : LUDOVIC MARIN / AFP
Nommé le 5 septembre 2024 par le Président Emmanuel Macron, Michel Barnier, nouveau Premier ministre, aura à charge la formation du gouvernement. Mais quel est le salaire du Premier ministre en France ? Profite-t-il d'autres avantages financiers/économiques ? Europe 1 éclaircit vos interrogations. 

Nommé le 5 septembre 2024, Michel Barnier, nouveau Premier ministre d'Emmanuel Macron, a pour mission immédiate la formation d'un gouvernement. Et à l'instar du président de la République, le Premier ministre touche 16.000 euros bruts par mois. Un salaire qui avait été baissé en 2012 sous la présidence de François Hollande, où il atteignait alors les 21.300 euros bruts mensuels. François Hollande, Président à l'époque, s'était engagé à diminuer de 30% son salaire et celui de ses ministres.

Une rémunération sujette aux changements, car indexée sur le point d'indice des fonctionnaires, que l'on appelle "traitement indiciaire brut". En clair, le salaire est calculé en fonction de la valeur du point d’indice donné. Pour calculer son salaire, il faut partir de la moyenne du traitement le plus bas et du traitement le plus élevé des fonctionnaires occupant les emplois de l'État classés dans la catégorie "hors échelle" (les plus hauts postes de fonctionnaire). Le chiffre obtenu est ensuite multiplié par deux, auquel on ajoute une majoration de 5% : ainsi, depuis le 1er janvier 2014, ce traitement s'élève à 12.457 euros bruts. Il demeure le salaire le plus élevé parmi les ministres du gouvernement.

Le "traitement indiciaire brut", modalité principale du calcul du salaire du Premier ministre

Mais le "traitement brut" n'est pas le seul mode de rémunération que touchera Michel Barnier. Il faut également prendre en compte l'indemnité de résidence, qui concerne tous les fonctionnaires basés en Ile-de-France : fixée à 3% pour tous, soit 373 euros. Dernier élément de calcul, l'indemnité de fonction, représentant 25% du montant du "traitement brut", 3.207 euros. Un total qui s'élève donc à 16.038 euros bruts par mois.

D'autres "avantages" s'ajoutent au salaire : une enveloppe allouée à ses dépenses dans le cadre de ses fonctions (qui ne peut excéder 150.000 euros par an en principe), et une prise en charge totale de ses frais de représentation (pour les transports, les voyages, le logement et la nourriture, la réception des homologues étrangers, d'élus ou d'associations...). Les frais personnels ne sont cependant pas pris en compte.