C'est une petite musique qui monte chez Les Républicains. Candidat à l'investiture de LR pour la présidentielle, Michel Barnier s'est imposé ces dernières semaines comme le troisième homme de la course, derrière Xavier Bertrand et Valérie Pécresse. Au point que certains le voient déjà remporter la mise, récompensé par des militants appréciant sa fidélité au parti. Reste que dans les sondages pour la présidentielle, l'ex-commissaire européen est à la traîne, étant régulièrement crédité de moins de 10% des voix. Un tel retard ne peut-il pas le pénaliser ? Invité dimanche du Grand rendez-vous Europe 1/Les Echos/CNews, Michel Barnier a assuré croire en ses chance. "Ce ne sont pas les sondages qui vont choisir notre candidat, mais les militants", a-t-il rappelé.
"Je fais confiance aux militants", dit encore Michel Barnier, pour qui "ce ne sont pas les sondages qui font le président de la République. Jamais dans l'histoire des 30 dernières années, les sondages réalisés 5-6 mois avant n'ont donné le résultat final", ajoute le candidat. "Faîtes attention aux sondages, aux rumeurs", intime-t-il, mais aussi "à l'idée que je serais favori".
"Zemmour n'est pas sur notre ligne"
Interrogé sur sa candidature, Michel Barnier a présenté sa vision de la droite : "une grande famille issue du gaullisme, qui ressemble à la France. Une droite fondée sur des valeurs, et qui veut porter la France là où elle doit être et doit rester, au premier rang". Cette famille "est libérale, mais veut que le libéralisme s'accompagne de gouvernance et de justice", précise-t-il encore, dénonçant une droite "qui ne respecte pas les mêmes valeurs".
Bénéficiant d'une forte dynamique dans les sondages, le polémiste Eric Zemmour appartient-il à cette droite républicaine ? "La réponse est non", assène Michel Barnier. "Zemmour n'est pas sur notre ligne." Et alors que le journaliste s'est récemment revendiqué du RPR, cette déclaration fait bondir l'invité d'Europe 1. "Vous imaginez Jacques Chirac boire une Corona avec Zemmour ?", interroge-t-il.