Mardi, le suspect dans l'attaque qui a fait deux blessés vendredi près des anciens locaux de Charlie Hebdo, a reconnu être âgé de 25 ans et non 18, ce qu'il affirmait alors et lui avait permis d'entrer en France en 2018 en tant que mineur isolé. Eric Ciotti, député LR des Alpes Maritimes, rapporteur de la commission d'enquête parlementaire sur le Covid, était l'invité de la matinale d'Europe 1. Il a réagi en estimant que la France a une "loi extraordinairement naïve" concernant ces mineurs isolés.
Eric Ciotti "réclame" des tests osseux systématiques
"On a une loi extraordinairement naïve, notamment sur le fait qu’on ne peut pas recourir à des moyens permettant d’évaluer l’âge" de ces mineurs, a dénonce le député. "On sait très bien que la plupart sont des faux mineurs", a-t-il affirmé, ajoutant avoir "demandé à plusieurs reprises le test osseux à l’assemblée nationale", test qui permet justement d'évaluer l'âge d'une personne avec une marge d'erreur de 2 à 3 ans. "Il faut les rendre systématiques, c’est ce que je réclame".
Le député des Alpes maritimes a également considéré que le problème résidait dans les flux migratoires selon lui "de plus en plus importants". "La faille est dans la naïveté de notre pays (...) Si on n’arrête pas ces flux migratoires qui nourrissent le communautarisme on ne réglera pas le problème. Il y a beaucoup de faux mineurs et on ne se donne pas les moyens de vérifier leur âge, on l’a vu pour ce terroriste".
Une proposition de loi sur les mineurs isolés bientôt déposée ?
Interrogé sur une possible proposition de loi à l'Assemblée concernant ces mineurs isolés, Eric Ciotti a annoncé y travailler : "Bien sûr qu’il faut aller plus loin ! J’y travaille, nous y travaillons avec des collègues. Mais il faut une volonté du gouvernement !", a-t-il d'abord demandé. "Il faut sortir des discours et agir". Alors que le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a adressé mardi un courrier aux préfets demandant de "reconduire systématiquement les étrangers" ayant commis des "infractions graves" ou "représentant une menace grave pour l'ordre public", le député a assuré que c'était ce qu'il réclamait "depuis des années par voie d'amendement".